Évangélisatroce, adj.

Évangélisatroce : adj. du grec evanghelion, bonne-nouvelle : se dit des sermons, déclarations ou comportements qui dans la Sainte Église, au lieu de propager l’Évangile, en atténuent les exigences ou lui font dire exactement le contraire de ce qu’en contient la lettre, afin de mieux répondre aux injonctions du monde ou aux pulsions de la faculté sensible.

  • Ce prêtre fit une homélie fort évangélisatroce en affirmant que le Dieu d’Isaïe, dont les oracles vengeurs ne correspondaient pas à l’image qu’il se faisait de Dieu, n’était point celui de Jésus-Christ, tout amour et tout pardon. Ce prédicateur, qui dans la parabole du fils prodigue serait le fils aîné, pense savoir mieux que le Père éternel, Créateur de toutes choses, source de tout bien, comment il convient d’exercer Sa miséricorde… Encore un bel exemple de la niséricorde de ces prophètes de la vulguère vendus à la cause du monde.
  • Le contenu évangélisatroce de la prédication de nombre de prélats rahneurs est lié presque invariablement à la concupiscience.
  • Après avoir semé le désordre de toutes parts par la publication de leur détestable morale, ils [les jésuites] traitent de perturbateurs du repos public ceux qui ne se rendent pas complaisants à leurs desseins, et qui ne peuvent souffrir que ces pharisiens de la loi nouvelle, comme ils se sont appelés eux-mêmes, établissent leurs traditions humaines évangélisatroces sur la ruine des traditions divines. Pascal, 2e factum pour les curés de Paris.

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