Maladi, n.m. du latin malum, étrangement employé ici au féminin, et dies: mauvaise journée, jour peu propice aux élans de joie ou aux effusions d’allégresse.
- Certes, tout s’est mal passé aujourd’hui, mais n’allons pas en faire un maladi.
- Un sourire malfaisant aux lèvres, un passant en congés s’écria « Bon maladi » aux malheureux reprenant le travail le lundi matin après leur transhebdomadée.
- Pourquoi Henri-Charles a-t-il une mine si sombre, des traits si défaits ? – Il subit un terrible maladi qui le fait grandement souffrir.
- Un bon verre de vin est le meilleur remède contre les maladis.
- Une journée cloué au lit par une maladie constitue un en général un cas assez exemplaire de maladi.
- Je digère fort mal car j’ai mangé deux plaquettes de beurre doux : c’est un maladi gras.
N.B : L’Académie signale l’usage local plus convenable étymologiquement: Maudi
- « Un Maudi au soleil » – Chanson populaire en vogue dans les années 1970.
- Comment vas-tu aujourd’hui ? – Comme un maudi.
En dérive le verbe Maladire: endurer un maladi
- Nous maladisons régulièremenent les lundis: jour de colère que ce jour-là.
N.B: Dans les régions où il est d’usage d’employer maudi, le verbe maladire sera orthographié maudire.
- Job maudit le maudi de sa naissance car il maudissait en raison de ce si brutal revers de fortune.
En dérive le nom masculin maladit: personne qui endure un maladi.
- Les membres du parti progressiste, après un énième revers électoral militèrent pour l’octroi d’un congé pour les maladits.
- Pauvres maladits, soupira un insupportable joyeux-drille qui, en dépit de la dureté des temps et la vacuité intellectuelle et morale de ses semblables, persistait à faire étalage excessif de son bonheur.
Une réflexion au sujet de « Maladi, n.m. »