Fabâne, n. m.

Fabâne, n.m. du latin faba, fève, et asinus, âne. Personne refusant d’utiliser tout produit animal dans son alimentation et dans tout aspect de sa vie quotidienne. Les fabânes font reposer leurs pratiques sur une doctrine appelée fabânerie, basée sur une philaphrie proclamant l’égalité de l’homme et de l’animal, élaborée dans les centres viles des métropoles du monde occidental. Idéalisme hors-sol, la fabânerie s’associe bien souvent à l’écologie désincarnée qui bétonne les campagnes et aspire à faire des cités des jardins citoyens. Grands adeptes de la convergence des luttes, les fabânes se plaisent à rhetorriser et versent bien souvent dans la phobophilie et la violence.

  • Le désir le plus cher des fabânes est de créer un monde idéal, donc impossible sans la grâce de Dieu, où le lion paîtra avec l’agneau, et où l’homme se nourrira de baies et de graines, avec la meilleure conscience post-coloniale.
  • Traumatisée par la mort de la maman de Bambi, Jennifer devint fabâne et s’engagea pour sauver les animaux en allant frapper des humains. Peut-être descendons-nous du singe, mais elle et ses comparses tiennent davantage de la hyène que du primate.
  • Ecce homo qui est fabâne – générique de la série britannique M. Haricot.
  • Jean-Robert s’exclama qu’il accepterait de se faire fabâne le jour où un chimpanzé produirait le de Ente et Essentia de Saint Thomas d’Aquin.
  • Les fabânes cherchent à lutter contre la chasse par le mensonge, la violence et la violation de propriété privée. Ils oublient seulement que dans la nature, la chasse est sans doute la plus naturelle des pratiques…
  • On est à bon droit choqué par les mauvais traitements infligés par l’agriculture intensive et le productivisme à tout crin. La vulguère, qui en est la cause, tout autant que cette métastase du gauchisme qu’est la fabânerie, concentre tous ces maux que les hommes de bien ont le devoir de combattre.
  • Nous avons tellement nié l’existence de l’âme humaine que nous sommes devenus tous des animaux. L’homme ayant perdu toute dignité propre, et coupé de toute espérance, il peut succomber aux thèses des fabânes et penser que sa vie ne vaut guère plus que celle d’une blatte. Il suffit de voir nombre d’obsèques contemporaines pour constater que l’homme n’honorant plus ses morts, il n’est plus tout à fait humain.
  • En voulant à toute force détruire l’élevage, les fabânes nous préparent un monde sans animaux.
  • Ces personnes prétendent aimer les animaux alors qu’ils haïssent leur prochain. Etrange abscompassion.

En dérive le verbe fabâniser: contaminer des esprits abêtis par l’éructation nationale et le manque de maturité et en faire des fabânes.

  • Ces pauvres hères, totalement fabânisés, sont venues pour détruire l’échoppe de notre cher boucher. Heureusement, M. le curé, qui n’a pas beaucoup de sympathies pour ces doctrines modernes, est arrivé à la rescousse de l’artisan, manches de sa soutane relevées, prêt à défendre la vérité de manière fort virile. Ces pauvres étudiants en troisième première année de sociologie, carencés par leur idéologie absurde, mirent quelques jours à se remettre de cette charge ecclésiastique.
  • Cet agent du régrès fabânisait sans vergogne à la sortie du lycée, prêchant aux foules de néaniais qu’ils ne valaient pas plus qu’une blatte. Marie-Eglantine, forte de son catéchisme et de sa vie spirituelle indéracinable, les pétrifia sur place en quelques phrases unissant bon sens et conviction.

Certains académiciens lui préfèrent le terme spermophage, du grec σπέρμα, graines, et φάγος, mangeur, donnant ainsi spermophagie au sujet de la doctrine lamentable qui en est à l’origine. Les latinistes ont quant à eux forgé le terme séminovore. Certaines chastes oreilles ayant été choquées par la sonorité fort inconvenante de ce terme, nous ne vous le livrons pas sans vous mettre en garde sur son usage.

  • Les spermophages, canaille de la vulguère, forgeaient leur convictions dans des appartements en ville, sans même connaître quoi que ce soit à la vie animale qu’ils pensent défendre.
  • Spermophage ! cria Arnwald le Despote de Burgondie à l’égard d’une cohorte de fabânes crasseux.

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