Il nous est apparu, au gré de nos joutes verbales, qu’il manquait à notre langue le subjonctif futur, pour exprimer une intention fort molle d’accomplir une quelconque chose dans un futur plus ou moins hypothétique.
Ce temps sera très en phase avec la vulguère, où chacun est prompt à promettre mais moins à réaliser. C’est pourquoi les milieux académiques surnomment ledit temps, le « Velléitaire », ou le « Procrastin ».
De par sa fonction, il ne s’emploie qu’après un complément circonstanciel de temps tel que « demain », « plus tard », « après », etc.
Si son emploi est simple et quasi universel, sa construction ne pose pas non plus de problèmes majeurs. Il suffit de conserver le radical du futur, d’y adjoindre la voyelle radicale « e » ou « u » selon les groupes, et de les flanquer des déclinaisons -sse; -sses-; ^t; -ssions; -ssiez; -ssent.
Pour les verbes du premier groupe, on emploie la voyelle radicale « a ». Ainsi, pour le verbe travailler, typique de ce temps:
- Demain, Il faudra que je travaillerasse à être moins paresseux.
Pour les verbes du deuxième groupe, on emploie également la voyelle radicale « a ». Ainsi, pour le verbe réfléchir:
- Brenda se disait qu’un jour, il faudra qu’elle réfléchirât à arrêter de publier des néâneries sur l’interéticule.
Pour les verbes du troisième groupe, l’Académie est encore en âpres débats. Elle vous offre néanmoins quelques verbes:
- Verbe être: A l’avenir, il faudra que nous serussions davantage actifs au travail.
- Verbe avoir: Demain, je me mettrai à étudier, parce qu’il faudra que j’aurusse de bonnes notes pour faire quelque chose de ma vie.
- Verbe savoir: Encore faudra-t-il qu’ils le saurussent.
- Verbe prendre: Ils affirment que demain, il faudra qu’ils prendrassent garde à sortir de leur paresseuse langueur… J’ai tout de même envie de leur répondre que « demain » veut bien souvent dire « jamais ».
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